samedi, mai 27, 2006

Sur rien

Ces derniers temps, je suis pas trop inspirée, alors je pompe les auteurs que j'aime. C'est ça d'être en vacances. Mes étudiants, quoi que j'en dise, étaient finalement ma source d'inspiration...


Vent nocturne

Sur la mer maritime se perdent les perdus
Les morts meurent en chassant des chasseurs
dansent en rond une ronde
Dieux divins! Hommes humains!
de mes doigts digitaux je déchire une cervelle cérébrale.
Quelle angoissante angoisse
Mais les maîtresses maîtrisées ont des cheveux chevelus
Cieux célestes
terre terrestre
mais où est la terre céleste?

Corps et biens, "langage cuit", Robert Desnos, 1923

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ben alors Barbie!
Qu'est-ce que tu deviens?
Tu m'as même pas rappeler avant de partir!!!
t'es rentrée aux States?

Anonyme a dit…

Toujours pas de nouveau post...sniff!

Cochonfucius a dit…

La licorne est à Rome ainsi qu'au Labyrinthe ;
Elle avait fui les champs qui grouillaient de chasseurs,
Mais pour quitter la ville, aura-t-elle un passeur ?
Elle suit les trottoirs, son coeur est plein de crainte.
Elle foule à présent la terre vaticane
Et c'est déjà le soir, l'heure entre chien et loup
Qu'illustrent les exploits du Père Dupanloup.
Licorne, méfie-toi, si tu vois sa soutane.
La licorne soudain revoit son copain Pierre
(Qu'elle avait fréquenté sous le nom de Merlin) ;
Il trône en majesté aux monts capitolins...
Sauf que ce n'est pas lui : c'est sa statue de pierre.