Je ne sais plus comment rêver
Tu t’es juste un peu effacé
Comme le rouge au bout de mes orteils
Waterproof
Ton sourire me guette encore
Se glisse parmi les verts luisants
Dans le silence de la nuit
Et je rêve que tu rêves de nos étés
Mais la lumière de l’hiver
Blafarde
Aveuglante
Insolente
Transperce les persiennes et mes paupières
jeudi, décembre 15, 2011
mardi, novembre 29, 2011
Tea time
All will end you say for we are doomed
Silently and irrevocably our hands will part
Hoping that I would let you swim in the mud
Vague desires invading your disquieted soul
And I serene strong earthy will know
That your soft hand needs mine
How else would I get my tea?
Silently and irrevocably our hands will part
Hoping that I would let you swim in the mud
Vague desires invading your disquieted soul
And I serene strong earthy will know
That your soft hand needs mine
How else would I get my tea?
dimanche, novembre 27, 2011
Too slowly
Times passes too slowly
For I eyes wide open wait for the train
That will take me closer to you
And my eyes won't close
Not even for a second
Not even to let me dream of your bright hands
You and I as a whispering fantasy
Sometimes I can't see anything else
But fading visions of lust and fear disappearing
Too slowly
And you my sweet my salty my sour bonbon
You my excruciating bliss
Rest incessantly at the tip of my tongue
For I eyes wide open wait for the train
That will take me closer to you
And my eyes won't close
Not even for a second
Not even to let me dream of your bright hands
You and I as a whispering fantasy
Sometimes I can't see anything else
But fading visions of lust and fear disappearing
Too slowly
And you my sweet my salty my sour bonbon
You my excruciating bliss
Rest incessantly at the tip of my tongue
samedi, novembre 26, 2011
Quand tu pars
Quand tu pars je t’aime plus encore
Le lit s’agrandit mes bras s’allongent
Jusqu’à ton oreiller
Jusqu’à la trace que tu as laissée
Et je dors dans ton souvenir tiède
Et je rêve enveloppée dans les draps froissés
A ton retour
Le lit s’agrandit mes bras s’allongent
Jusqu’à ton oreiller
Jusqu’à la trace que tu as laissée
Et je dors dans ton souvenir tiède
Et je rêve enveloppée dans les draps froissés
A ton retour
vendredi, novembre 25, 2011
mercredi, novembre 23, 2011
mercredi, novembre 16, 2011
La lettre
I received a letter yesterday
M ais j’avais peur de la lire
I did not open it
S ûrement un truc déplaisant
S urely I was not missing much
Y -a-t-il encore du thé dans ma tasse ?
O n such a cold November day
U n chocolat voilà ce qu’il me faudrait
M ais j’avais peur de la lire
I did not open it
S ûrement un truc déplaisant
S urely I was not missing much
Y -a-t-il encore du thé dans ma tasse ?
O n such a cold November day
U n chocolat voilà ce qu’il me faudrait
mardi, novembre 15, 2011
The sweater
You like a warm sweater
Red and fluffy and loving
Cover my arms my shoulders my breasts
On a cold November night
And on my skin I feel the sweat
Running down my burning heart
Red and fluffy and loving
Cover my arms my shoulders my breasts
On a cold November night
And on my skin I feel the sweat
Running down my burning heart
dimanche, novembre 13, 2011
Waiting for you
Waiting for you in my chair
Like a starving cat I cannot purr
Waiting for you with my cup
Like a lonely lady I cannot smile
Waiting for you in my bed
Like a dying soldier I cannot rest
Waiting for you with my pen
Like a sad poet I cannot write
Waiting for you in the rain
Waiting for you on the train
Waiting for you on the plane
Waiting for you again and again
I always will be
Like a starving cat I cannot purr
Waiting for you with my cup
Like a lonely lady I cannot smile
Waiting for you in my bed
Like a dying soldier I cannot rest
Waiting for you with my pen
Like a sad poet I cannot write
Waiting for you in the rain
Waiting for you on the train
Waiting for you on the plane
Waiting for you again and again
I always will be
mercredi, novembre 09, 2011
Ton écharpe
J’ai trouvé ton écharpe hier
Qui traînait dans un tiroir
Celle que tu portais
Le jour où je t’ai rencontré
Le jour où je t’ai aimé
Le jour où tu as parlé
De caisse et d’aspirateur
J’ai trouvé ton écharpe hier
Esseulée dans un placard
Celle qui s’enroulait
Et se déroulait
Dans la lumière de l’hiver
J’ai trouvé ton écharpe hier
Qui pleurait seule dans le noir
Alors je l’ai consolée
Qui traînait dans un tiroir
Celle que tu portais
Le jour où je t’ai rencontré
Le jour où je t’ai aimé
Le jour où tu as parlé
De caisse et d’aspirateur
J’ai trouvé ton écharpe hier
Esseulée dans un placard
Celle qui s’enroulait
Et se déroulait
Dans la lumière de l’hiver
J’ai trouvé ton écharpe hier
Qui pleurait seule dans le noir
Alors je l’ai consolée
dimanche, novembre 06, 2011
samedi, novembre 05, 2011
Il y a des jours comme ça où les mots ne veulent rien dire. On a beau les tourner dans tous les sens, on a beau les regarder sous toutes les coutures, ils sont juste un tas de lettres plus ou moins espacées qui dansent sur la page. Alors on essaie de prendre le rythme, en vain. On boit un café. On mange un kinder. On se dégourdit les jambes. Et on attend, alors même qu’on sait qu’il est inutile d’essayer. On ne peut s’empêcher d’espérer, c’est le propre de la condition humaine.
Je veux te voir
Je veux te voir c’est tout
Je veux embrasser ta joue
Tes yeux et surtout tes oreilles
Longuement
Je veux poser ma main sur ton cœur
Je veux briser l’écran où nos ombres s’agitent
Se cherchent et puis s’évitent
Je veux écouter tes silences
Longuement
Je veux poser ma tête contre ton cœur
Je veux te voir c’est tout
Je veux embrasser ton cou
Tes mains et surtout tes poignets
Longuement
Je veux glisser ma main sur ton coeur
Je veux jeter les mots usés désabusés
Tous les papiers froissés
Je veux caresser tes absences
Longuement
Je veux poser ta main sur mon cœur
Je veux embrasser ta joue
Tes yeux et surtout tes oreilles
Longuement
Je veux poser ma main sur ton cœur
Je veux briser l’écran où nos ombres s’agitent
Se cherchent et puis s’évitent
Je veux écouter tes silences
Longuement
Je veux poser ma tête contre ton cœur
Je veux te voir c’est tout
Je veux embrasser ton cou
Tes mains et surtout tes poignets
Longuement
Je veux glisser ma main sur ton coeur
Je veux jeter les mots usés désabusés
Tous les papiers froissés
Je veux caresser tes absences
Longuement
Je veux poser ta main sur mon cœur
jeudi, novembre 03, 2011
Daydream
Je veux déchirer ton tee-shirt
Je veux le jeter loin du lit
Je veux que tu me prennes sur le bureau
Comme ça
Je veux que tu te taises aussi
Que ta bouche me baise
Encore
Je veux le jeter loin du lit
Je veux que tu me prennes sur le bureau
Comme ça
Je veux que tu te taises aussi
Que ta bouche me baise
Encore
lundi, octobre 31, 2011
Sur un malentendu...
(A la manière de David Foenkinos)
Richard venait d’entrer dans le café. Il ne passait que très rarement Grand’Rue à cette heure-ci, encore moins pour y boire un café. Tout est toujours question de circonstances dans la vie. Ce matin-là, il s’était mis à pleuvoir à verse sur Strasbourg. Une pluie comme on en voit peu en août. Une pluie qu’on ne peut ignorer. Richard avait été obligé de se réfugier au café. Il s’installa à une table et se tourna aux trois-quarts pour passer commande. C’est alors qu’il vit Marie. C’était comme une apparition, une naissance improbable dans son champ de vision. Elle lisait un livre en anglais en sirotant un thé. Il avait su déchiffrer le titre de loin : The summer without men. Il se mit à penser à la signification d’un tel choix. Il ne pouvait se résoudre à imaginer une femme si belle dans la solitude de sa chambre et de son quotidien. Non, décidément, ce livre ne pouvait être qu’un appel à l’aide. Une façon délicate d’attirer l’attention des hommes. Comme un message codé. Au dehors, la pluie n’en finissait pas de tomber. Ce n’était pas une coïncidence, mais plutôt un signe. Richard avait maintenant la certitude qu’il devait aborder Marie.
Rien dans son apparence ne laissait suggérer sa nationalité. Elle lisait un livre en anglais, mais de nos jours, beaucoup de gens préfèrent l’authenticité de la version originale à l’imprécision de la version traduite. Comment savoir ? Il valait quand même mieux qu’il lui parle en anglais. On verrait par la suite. Des idées de phrases d’accroche se bousculaient dans sa tête, mais aucune ne lui plaisait vraiment. Richard, plongé dans sa rêverie, était maintenant suspendu aux gestes de Marie et en oubliait de boire son café. C’est en regardant l’horloge, plus par réflexe que par réelle curiosité, qu’il se rendit compte qu’il était resté ainsi immobile pendant plus d’une heure, envoûté par les gestes de Marie, happé par ses respirations.
***
Idées de phrases d’accroche pour aborder Marie
-How do you today ?
-Is this a book good?
-Strasbourg is nice?
-Do speak French?
-Are you fucking?
***
Richard sentit qu’il était temps de se jeter à l’eau. Il prit son courage à deux mains et marmonna une question entre ses dents, question qui s’avéra parfaitement incompréhensible. Il fit cependant suffisamment de bruit pour que Marie lève la tête. Elle lui sourit et lui demanda de répéter. Richard comprit à cet instant que Marie était la femme de sa vie. Il balbutia autre chose en français cette fois, et puis les mots lui vinrent aux lèvres de plus en plus facilement. Il déversa des flots de paroles comme quelqu’un qui n’a pas parlé depuis des mois, quelqu’un qui aurait fait un long séjour dans le désert et qui reviendrait enfin à la civilisation. Il prit le silence de Marie pour de la fascination. Sa future femme aimait tellement l’écouter qu’elle ne voulait pas l’interrompre. Elle ne voulait sans doute pas qu’il perde le fil. Puis Richard vit dans les yeux de Marie ce qu’elle n’osait pas lui dire. Ils ne pouvaient pas se quitter comme ça. Il fallait qu’ils se revoient. Il lui donna son numéro de téléphone, Marie l’appela immédiatement pour qu’il ait bien le sien. Elle finit son thé et se dirigea vers les toilettes. Richard eut l’impression que ces quelques minutes ne finiraient jamais. Les femmes aiment faire attendre les hommes, ça fait partie du jeu de séduction. Quand elle ressortit, Richard pouvait difficilement cacher son émotion. Il n’avait encore jamais vu Marie s’avancer vers lui. Le sentiment qu’il avait éprouvé en la découvrant attablée venait d'être sublimé. Il n’avait pas imaginé que le mouvement donnerait à Marie une beauté aussi remarquable qu’indicible. Il l’accompagna au bout de la rue. Au moment de la séparation, une gêne s’installa entre eux. Comment n’avait-il pas pensé à ça ! Marie n’osait pas l’embrasser, bien évidemment. Il sentit qu’à cet instant elle avait besoin de galanterie : « Je peux vous faire la bise ? » Il la regarda s’éloigner rapidement. Elle était sûrement sous le coup de l’émotion, elle aussi.
***
Idées de phrases polies pour faire partir Richard
-Désolée, je dois partir. J’ai piscine.
-J’aimerais vraiment finir ce livre.
-Quelle heure est-il ? Déjà ?!! Je dois y aller, je suis en retard.
-No comprendo.
-Et ta sœur ? (pas très poli, mais efficace)
***
Richard pensa souvent à Marie durant les trois semaines qui suivirent. Mais en rejouant leur rencontre dans sa tête, il se souvint de la volupté suscitée par l’attente lorsque Marie était allée aux toilettes. Lui aussi voulait se faire désirer. Lui aussi voulait que Marie l’attende et chérisse le moment où il s’avancerait vers elle. Il résista à l’envie de l’appeler. Il dût se retenir environ deux fois par jour. Puis la quatrième semaine arriva, pleine de promesses et de légèreté. Richard composa le numéro de Marie. Après les cinq sonneries, le répondeur s’était déclenché. Richard essaya à nouveau. On oublie toujours de réactiver la sonnerie après le cinéma ou le rendez-vous chez le coiffeur. Il n’y avait rien de surprenant à ce silence. Il n’avait même pas demandé à Marie si elle se servait souvent de son portable. Il était possible qu’elle fasse partie de ces gens qui préfèrent les rendez-vous face à face. A partir de ce jour, Richard essaya d’appeler Marie trois à quatre fois par semaine. Il se disait qu’elle l’avait pris à son propre jeu : les femmes sont bien trop intelligentes pour ne pas savoir quand les hommes jouent au jeu de la séduction. Marie avait gagné, une fois de plus.
***
Idées de phrases pour que Richard laisse enfin tomber
-Si je ne réponds jamais au téléphone, c’est qu’il y a une raison. Arrête de m’appeler !
-J’aurais dû être plus directe avec toi. Je vais l’être maintenant : Arrête de m’appeler !
-Tu ressembles à rien, en plus. Arrête de m’appeler !
-Sur un malentendu, ça marche rarement. Ne crois pas tout ce que tu vois dans les films. Arrête de m’appeler !
-T’es con ou quoi ?? Arrête de m’appeler !
***
Ce jeudi-là, Richard avait bien commencé sa journée. Il s’était réveillé à l’heure et sans trop de difficultés. Il avait trouvé une chemise propre qu’il aimait bien cachée au fond de l’armoire. Il était fin prêt pour appeler Marie. Il avait un bon pressentiment. Cette fois serait la bonne. Le téléphone de Marie sonna une fois, puis deux. Il entendit soudain sa voix. Il eut du mal à la reconnaître. Il ne l’avait entendue qu’une fois, très peu. Il avait oublié à quel point la voix de Marie était sensuelle. Il avait pensé que ce qui lui plaisait vraiment chez Marie, c’était la façon qu’elle avait de se mouvoir, douce et déterminée. Il aimait Marie et son cinéma muet, celui qu’elle faisait juste pour lui. Il fut surpris de réaliser que la voix de Marie lui plaisait aussi, peut-être encore plus que tout le reste. Il reprit contenance et se mit à parler. Soudain, Marie utilisa sa voix si sensuelle pour lui dire une phrase. Une phrase très courte qui le surprit et le laissa sans voix. Elle avait raccroché.
Richard venait d’entrer dans le café. Il ne passait que très rarement Grand’Rue à cette heure-ci, encore moins pour y boire un café. Tout est toujours question de circonstances dans la vie. Ce matin-là, il s’était mis à pleuvoir à verse sur Strasbourg. Une pluie comme on en voit peu en août. Une pluie qu’on ne peut ignorer. Richard avait été obligé de se réfugier au café. Il s’installa à une table et se tourna aux trois-quarts pour passer commande. C’est alors qu’il vit Marie. C’était comme une apparition, une naissance improbable dans son champ de vision. Elle lisait un livre en anglais en sirotant un thé. Il avait su déchiffrer le titre de loin : The summer without men. Il se mit à penser à la signification d’un tel choix. Il ne pouvait se résoudre à imaginer une femme si belle dans la solitude de sa chambre et de son quotidien. Non, décidément, ce livre ne pouvait être qu’un appel à l’aide. Une façon délicate d’attirer l’attention des hommes. Comme un message codé. Au dehors, la pluie n’en finissait pas de tomber. Ce n’était pas une coïncidence, mais plutôt un signe. Richard avait maintenant la certitude qu’il devait aborder Marie.
Rien dans son apparence ne laissait suggérer sa nationalité. Elle lisait un livre en anglais, mais de nos jours, beaucoup de gens préfèrent l’authenticité de la version originale à l’imprécision de la version traduite. Comment savoir ? Il valait quand même mieux qu’il lui parle en anglais. On verrait par la suite. Des idées de phrases d’accroche se bousculaient dans sa tête, mais aucune ne lui plaisait vraiment. Richard, plongé dans sa rêverie, était maintenant suspendu aux gestes de Marie et en oubliait de boire son café. C’est en regardant l’horloge, plus par réflexe que par réelle curiosité, qu’il se rendit compte qu’il était resté ainsi immobile pendant plus d’une heure, envoûté par les gestes de Marie, happé par ses respirations.
***
Idées de phrases d’accroche pour aborder Marie
-How do you today ?
-Is this a book good?
-Strasbourg is nice?
-Do speak French?
-Are you fucking?
***
Richard sentit qu’il était temps de se jeter à l’eau. Il prit son courage à deux mains et marmonna une question entre ses dents, question qui s’avéra parfaitement incompréhensible. Il fit cependant suffisamment de bruit pour que Marie lève la tête. Elle lui sourit et lui demanda de répéter. Richard comprit à cet instant que Marie était la femme de sa vie. Il balbutia autre chose en français cette fois, et puis les mots lui vinrent aux lèvres de plus en plus facilement. Il déversa des flots de paroles comme quelqu’un qui n’a pas parlé depuis des mois, quelqu’un qui aurait fait un long séjour dans le désert et qui reviendrait enfin à la civilisation. Il prit le silence de Marie pour de la fascination. Sa future femme aimait tellement l’écouter qu’elle ne voulait pas l’interrompre. Elle ne voulait sans doute pas qu’il perde le fil. Puis Richard vit dans les yeux de Marie ce qu’elle n’osait pas lui dire. Ils ne pouvaient pas se quitter comme ça. Il fallait qu’ils se revoient. Il lui donna son numéro de téléphone, Marie l’appela immédiatement pour qu’il ait bien le sien. Elle finit son thé et se dirigea vers les toilettes. Richard eut l’impression que ces quelques minutes ne finiraient jamais. Les femmes aiment faire attendre les hommes, ça fait partie du jeu de séduction. Quand elle ressortit, Richard pouvait difficilement cacher son émotion. Il n’avait encore jamais vu Marie s’avancer vers lui. Le sentiment qu’il avait éprouvé en la découvrant attablée venait d'être sublimé. Il n’avait pas imaginé que le mouvement donnerait à Marie une beauté aussi remarquable qu’indicible. Il l’accompagna au bout de la rue. Au moment de la séparation, une gêne s’installa entre eux. Comment n’avait-il pas pensé à ça ! Marie n’osait pas l’embrasser, bien évidemment. Il sentit qu’à cet instant elle avait besoin de galanterie : « Je peux vous faire la bise ? » Il la regarda s’éloigner rapidement. Elle était sûrement sous le coup de l’émotion, elle aussi.
***
Idées de phrases polies pour faire partir Richard
-Désolée, je dois partir. J’ai piscine.
-J’aimerais vraiment finir ce livre.
-Quelle heure est-il ? Déjà ?!! Je dois y aller, je suis en retard.
-No comprendo.
-Et ta sœur ? (pas très poli, mais efficace)
***
Richard pensa souvent à Marie durant les trois semaines qui suivirent. Mais en rejouant leur rencontre dans sa tête, il se souvint de la volupté suscitée par l’attente lorsque Marie était allée aux toilettes. Lui aussi voulait se faire désirer. Lui aussi voulait que Marie l’attende et chérisse le moment où il s’avancerait vers elle. Il résista à l’envie de l’appeler. Il dût se retenir environ deux fois par jour. Puis la quatrième semaine arriva, pleine de promesses et de légèreté. Richard composa le numéro de Marie. Après les cinq sonneries, le répondeur s’était déclenché. Richard essaya à nouveau. On oublie toujours de réactiver la sonnerie après le cinéma ou le rendez-vous chez le coiffeur. Il n’y avait rien de surprenant à ce silence. Il n’avait même pas demandé à Marie si elle se servait souvent de son portable. Il était possible qu’elle fasse partie de ces gens qui préfèrent les rendez-vous face à face. A partir de ce jour, Richard essaya d’appeler Marie trois à quatre fois par semaine. Il se disait qu’elle l’avait pris à son propre jeu : les femmes sont bien trop intelligentes pour ne pas savoir quand les hommes jouent au jeu de la séduction. Marie avait gagné, une fois de plus.
***
Idées de phrases pour que Richard laisse enfin tomber
-Si je ne réponds jamais au téléphone, c’est qu’il y a une raison. Arrête de m’appeler !
-J’aurais dû être plus directe avec toi. Je vais l’être maintenant : Arrête de m’appeler !
-Tu ressembles à rien, en plus. Arrête de m’appeler !
-Sur un malentendu, ça marche rarement. Ne crois pas tout ce que tu vois dans les films. Arrête de m’appeler !
-T’es con ou quoi ?? Arrête de m’appeler !
***
Ce jeudi-là, Richard avait bien commencé sa journée. Il s’était réveillé à l’heure et sans trop de difficultés. Il avait trouvé une chemise propre qu’il aimait bien cachée au fond de l’armoire. Il était fin prêt pour appeler Marie. Il avait un bon pressentiment. Cette fois serait la bonne. Le téléphone de Marie sonna une fois, puis deux. Il entendit soudain sa voix. Il eut du mal à la reconnaître. Il ne l’avait entendue qu’une fois, très peu. Il avait oublié à quel point la voix de Marie était sensuelle. Il avait pensé que ce qui lui plaisait vraiment chez Marie, c’était la façon qu’elle avait de se mouvoir, douce et déterminée. Il aimait Marie et son cinéma muet, celui qu’elle faisait juste pour lui. Il fut surpris de réaliser que la voix de Marie lui plaisait aussi, peut-être encore plus que tout le reste. Il reprit contenance et se mit à parler. Soudain, Marie utilisa sa voix si sensuelle pour lui dire une phrase. Une phrase très courte qui le surprit et le laissa sans voix. Elle avait raccroché.
samedi, octobre 29, 2011
In limbo
Quand je ferme les yeux
Je vois ton visage
Tes cheveux noirs et tes yeux sombres
Qui ne me regardent plus
Je vois ta peau remarquable
Que j’ai tant désirée
Se mouvoir dans l’obscurité
Puis disparaître dans un trou noir
Dans les abîmes de ma mémoire
Là où les images ne meurent pas
Mais refont surface encore et encore
Tentaculaires
Sans répit et sans remords
Elles se traînent agonisantes devant mes yeux
Habitant mes rêves et ma pensée
Alors je veux crier
Crier ton nom à pleins poumons
Et faire disparaître pour de bon
Ces images morbides de notre bonheur
Inachevé
Interminable
Je vois ton visage
Tes cheveux noirs et tes yeux sombres
Qui ne me regardent plus
Je vois ta peau remarquable
Que j’ai tant désirée
Se mouvoir dans l’obscurité
Puis disparaître dans un trou noir
Dans les abîmes de ma mémoire
Là où les images ne meurent pas
Mais refont surface encore et encore
Tentaculaires
Sans répit et sans remords
Elles se traînent agonisantes devant mes yeux
Habitant mes rêves et ma pensée
Alors je veux crier
Crier ton nom à pleins poumons
Et faire disparaître pour de bon
Ces images morbides de notre bonheur
Inachevé
Interminable
vendredi, octobre 28, 2011
Le temps qui passe
Le temps qui passe n’a pas prise sur nous
Qui comptons les secondes et les minutes
Il n’a pas prise sur toi semblable au premier jour
A la première fois où tu as défait tes cheveux
Je les regarde longuement
Ils se déroulent s’étalent sur l’oreiller
A l’infini
Et quand je les caresse du bout des doigts
Le bonheur est couleur d’éternité
Qui comptons les secondes et les minutes
Il n’a pas prise sur toi semblable au premier jour
A la première fois où tu as défait tes cheveux
Je les regarde longuement
Ils se déroulent s’étalent sur l’oreiller
A l’infini
Et quand je les caresse du bout des doigts
Le bonheur est couleur d’éternité
Dans ma poitrine
Chanson que j'ai écrite pour Sébastien Ayreault
Je sens mon cœur qui bat la chamade
Il s’affole dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
La plaie se rouvre je le sens
Qui se fissure et dégouline
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui flanche en cadence
Il titube dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
Le battement s’allonge je le sens
Qui se fatigue et puis s’épuise
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui frémit encore
Il tremble dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
Le rythme s’accélère je le sens
Qui gémit et qui frissonne
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui fuit peu à peu
Il coule dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
Les gouttes se répandent je le sens
Qui se tarit et qui se tait
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui bat la chamade
Il s’affole dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
La plaie se rouvre je le sens
Qui se fissure et dégouline
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui flanche en cadence
Il titube dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
Le battement s’allonge je le sens
Qui se fatigue et puis s’épuise
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui frémit encore
Il tremble dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
Le rythme s’accélère je le sens
Qui gémit et qui frissonne
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
Je sens mon cœur qui fuit peu à peu
Il coule dans ma poitrine
Il ne va pas résister longtemps
Les gouttes se répandent je le sens
Qui se tarit et qui se tait
Dans ma poitrine
Encore aujourd’hui après tout ce temps
Je veux ta main dans la mienne
mardi, octobre 25, 2011
Ton visage
Ton visage apparaît dans le sable
La douceur de tes traits se dessine
Tes yeux qui me regardent
Ta bouche et ton nez
Mais quand j’approche ma main pour caresser ta joue
Il est déjà trop tard
La douceur de tes traits se dessine
Tes yeux qui me regardent
Ta bouche et ton nez
Mais quand j’approche ma main pour caresser ta joue
Il est déjà trop tard
samedi, octobre 22, 2011
Je ne savais pas que je deviendrais cette célibataire de plus de trente ans. Dorothée était plutôt jolie et pas bête du tout. Elle venait de quitter Philippe, son amant de 5 ans. Elle l’aimait toujours, et avait décidé, les larmes aux yeux, de mettre au garde-meubles tout ce qu’il devait encore passer récupérer. Presque douze ans plus tard, j’ai laissé mes meubles dans un garage et je suis partie. Quand la tristesse me prend au corps, je repense au doux visage de Dorothée, à son air triste et las, à son pull fatigué. Douloureux secret enfin dévoilé.
vendredi, octobre 21, 2011
La danse
Seuls sur ce porche
Nos deux rythmes ne faisaient qu’un
Mes mains sur tes épaules douces
Je regardais ton cou et ta peau
Brune sous la lumière pâle
Je sentais tes doigts glisser sur mes hanches
Et pourtant
Nos deux rythmes ne faisaient qu’un
Mes mains sur tes épaules douces
Je regardais ton cou et ta peau
Brune sous la lumière pâle
Je sentais tes doigts glisser sur mes hanches
Et pourtant
jeudi, octobre 13, 2011
Tout est gris dehors. Les bâtiments se dessinent à peine dans la pénombre. Il ne fait pas encore nuit. C’est juste une après-midi d’hiver, en Alsace. Un paysage maussade, représentation physique involontaire de mon état d’esprit. Ces ruelles étroites qui m’ont tant manqué et qui m’ont hantée longtemps, je peux désormais les emprunter ; mais les buildings interminables et les boulevards de Phoenix me font soudain languir. Quelle est-elle, ma patrie? Je ne le sais plus. Rentrer en France semblait la meilleure solution. Mais la France que je rêvais de retrouver n’existe plus. Les rayons des supermarchés me paraissent compliqués et emplis de denrées superflues. Et pourtant, j’ai grandi au milieu d’elles, et j’ai vanté la gastronomie française et l’élégance et le raffinement pendant toutes mes années aux Etats-Unis. Je les retrouve aujourd’hui sans savoir les reconnaître, étrangère en mon pays.
lundi, octobre 03, 2011
jeudi, septembre 15, 2011
dimanche, septembre 04, 2011
samedi, septembre 03, 2011
Je ne veux pas que tu viennes
Je ne veux pas que tu viennes ce soir
Je ne veux pas que tu viennes me voir
J’ai les yeux qui pleurent
J’ai les mains qui se tordent
J’ai le ventre qui brûle
Mais te voilà
Je ne veux pas que tu viennes me voir
J’ai les yeux qui pleurent
J’ai les mains qui se tordent
J’ai le ventre qui brûle
Mais te voilà
lundi, août 29, 2011
Dans ton œil grand ouvert, mon bras triangulaire apparaît encore quelques instants. Je referme la porte. Je ne veux plus me voir minuscule et déformée, telle une improbable composition géométrique. Je suis une nuée vaporeuse, légère, insaisissable. Je suis un parfum subtil que tu ne connais pas et qui imprégnera longtemps les endroits où tu vas.
dimanche, août 28, 2011
samedi, août 27, 2011
Beyrouth, 1976
A Michel
Je vois le lit refait et les livres rangés
Les jouets dans les coffres et les coffres fermés
Les vitres en carton et le sol immaculé
Studieux appliqué
Toujours à ton bureau bien élevé
La plume glissant sur le papier
Mais un souffle fait s’envoler la feuille et les livres bien rangés
Un souffle assourdissant qui a tout emporté
Les jouets et leurs coffres fermés, les vitres en carton et le lit refait
Il ne reste sous les décombres que ton corps ensanglanté
Ton corps d’enfant dans cette chambre dévastée
Et la plume qui glissait sur le papier
Je vois le lit refait et les livres rangés
Les jouets dans les coffres et les coffres fermés
Les vitres en carton et le sol immaculé
Studieux appliqué
Toujours à ton bureau bien élevé
La plume glissant sur le papier
Mais un souffle fait s’envoler la feuille et les livres bien rangés
Un souffle assourdissant qui a tout emporté
Les jouets et leurs coffres fermés, les vitres en carton et le lit refait
Il ne reste sous les décombres que ton corps ensanglanté
Ton corps d’enfant dans cette chambre dévastée
Et la plume qui glissait sur le papier
dimanche, août 21, 2011
Après
Ton souffle sur mes cils embrumés
Protecteur de mes nuits agitées
Je dormais je vivais j’existais
L’éveil brûlure aveuglante
La chair triste et le cœur hagard
Dont on ne se remet pas
Et cette chambre vide
Où je ne peux plus entrer
Protecteur de mes nuits agitées
Je dormais je vivais j’existais
L’éveil brûlure aveuglante
La chair triste et le cœur hagard
Dont on ne se remet pas
Et cette chambre vide
Où je ne peux plus entrer
mardi, août 16, 2011
Extrait
Allyn n'était pas la première des collègues que j'avais rencontrée, mais elle était la plus emblématique. Petite et enrobée, le visage rond, le nez épaté, elle m'avait immédiatement fait penser à une truie à lunettes. J'avais désespérément essayé de chasser cette image de mon esprit, sans succès. La culpabilité qui s'ensuivit m'avait fait lui porter quelques attentions particulières qui l'avaient convaincue de notre amitié. Je ne détestais pas Allyn. Du moins, pas au début. Elle aimait me parler en français, comme le font les Américains qui l'ont un peu étudié durant leurs années de "College". Elle avait même vécu en France pendant un an et se targuait de connaître l'art culinaire français, en plus de la littérature et de l'art cinématographique, dont le point culminant, selon elle, était le Molière de Romain Duris. Je me suis longtemps demandé pourquoi ce film l'obsédait autant, mais la réalité est des plus simples. Les Américains raffolent des comédies gentillettes leur parlant d'une France aux moeurs convenables. Allyn était une Américaine puritaine qui se confortait dans l'idée d'une France qui aurait arrêté son évolution dans les années 50. Celle de Piaf, des bérets et des baguettes. Celle sans Bardot, sans Gainsbourg et sans pavé. Une France que je n'avais jamais connue que dans l'imaginaire Américain et les récits de jeunesse de ma grand-mère. Peu importe, me direz-vous avec raison. Ce qui me gênait vraiment chez Allyn, c'était sa conscience professionnelle à outrance, cette envie d'être la parfaite "team player", à tout moment, sans répit, avec un positivisme insupportable. Célibataire de 34 ans, sans vie affective ni vie privée (sauf si on compte l'Eglise, les repas avec des mères d'élèves et les ateliers crochet), Allyn vivait par et pour son travail. Ses 250 baklavas faits main pour la fête du lycée me faisaient passer pour une feignasse. Elle était la bonne élève parmi les profs, celle qui sacrifiait tout sur l'autel du Bien Suprême, celle qui ne disait jamais non. Sa tête de truie m'apparaissait parfois en rêve, tantôt se gonflant comme un ballon, tantôt se changeant en monstre à deux têtes dont les yeux vides déversaient des serpents venimeux qui me réveillaient en sursaut.
Je me suis assis dans la lumière de l'été pour écrire
Sur les hivers et surtout sur les printemps
Sur tes mains, ta bouche, tes yeux
Et sur tes gestes délicieux
Sur ta robe entr'ouverte et tes jambes découvertes
Mais l'automne se profile
Implacable, impalpable, inéluctable
Le vent se lève, emportant les feuilles
Et notre amour qui se meurt
Sur les hivers et surtout sur les printemps
Sur tes mains, ta bouche, tes yeux
Et sur tes gestes délicieux
Sur ta robe entr'ouverte et tes jambes découvertes
Mais l'automne se profile
Implacable, impalpable, inéluctable
Le vent se lève, emportant les feuilles
Et notre amour qui se meurt
Au parc Montsouris
Il y a des fleurs fânées et des herbes mal coupées
Il y a des cheminots affamés devant des corps allanguis tout fripés
Il y a des retraitées mal fagotées aux romans sans intérêt
Il y a des poussettes hurlantes de bras et jambes
Il y a une fontaine ensanglantée et un pavillon abandonné
Toi seul peux rendre aux choses leur beauté
Il y a des cheminots affamés devant des corps allanguis tout fripés
Il y a des retraitées mal fagotées aux romans sans intérêt
Il y a des poussettes hurlantes de bras et jambes
Il y a une fontaine ensanglantée et un pavillon abandonné
Toi seul peux rendre aux choses leur beauté
Manuel m'a pris tout mon désir, tout mon plaisir, toutes mes envies et tous mes avants. Il est le monstre à deux têtes qui m'a vidée de mon sang. Il est celui qui m'offre des fleurs en 1986, sans raison et sans coeur.
Manuel, j'écris ton nom parce que je ne sais plus qui sont les autres. Tu les as effacés, tu les as éclipsés, tu les as avalés.
Manuel, même à cent ans, le corps en vrac et le coeur tout délavé, je t'en voudrai, je te voudrai, je voudrai...
Manuel, j'écris ton nom parce que je ne sais plus qui sont les autres. Tu les as effacés, tu les as éclipsés, tu les as avalés.
Manuel, même à cent ans, le corps en vrac et le coeur tout délavé, je t'en voudrai, je te voudrai, je voudrai...
Clair-obscur
J'ai perdu la raison
Les rythmes se sont ralentis
Les silhouettes se sont glissées dans l'ombre
Les costumes se sont endeuillés
Tu restes mon soleil indélébile
Les rythmes se sont ralentis
Les silhouettes se sont glissées dans l'ombre
Les costumes se sont endeuillés
Tu restes mon soleil indélébile
lundi, juillet 25, 2011
Baiser volé
Appuyés contre la porte salutaire
Ta main aveuglante
S’égare et effleure ma peau
Parcourant mon dos assombri
Les lèvres entr’ouvertes
La clé tourne dans la serrure
Etreinte inassouvie
Ta main aveuglante
S’égare et effleure ma peau
Parcourant mon dos assombri
Les lèvres entr’ouvertes
La clé tourne dans la serrure
Etreinte inassouvie
dimanche, avril 24, 2011
Au fil du temps
Au fil du temps
Le rat mortifère a quitté le navire
M’agrippant aux débris
Je regarde passer ma vie à un fil
A bout de souffle
Eternel tourbillon
Courant inéluctable
Le rat mortifère a quitté le navire
M’agrippant aux débris
Je regarde passer ma vie à un fil
A bout de souffle
Eternel tourbillon
Courant inéluctable
mercredi, février 23, 2011
L'envie et le dégoût
L’angoisse s’appuie sur la douleur
Pour le moment
Pour l’instant
Pour maintenant
C’est tout ce que j’ai
Je m’y accroche comme j’en crève
De tout laisser tomber j’en rêve
Alors ça part ça fait des trous au cœur
Ca pique les yeux ça brûle les mains toutes délavées
A l'autre bout de l'autre côté il n'y a plus rien
Pour le moment
Pour l’instant
Pour maintenant
C’est tout ce que j’ai
Je m’y accroche comme j’en crève
De tout laisser tomber j’en rêve
Alors ça part ça fait des trous au cœur
Ca pique les yeux ça brûle les mains toutes délavées
A l'autre bout de l'autre côté il n'y a plus rien
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